H.G. Wells, mondialement connu pour La Guerre des mondes, pour son intelligence incisive et son humour spirituel, nourrissait une passion tout à fait déraisonnable pour les war games, jeux à destination des adultes de bon goût et à l’esprit ouvert.
Dans Petites Guerres, H.G. Wells détaille avec précision les règles de ce qui est considéré par beaucoup comme le premier war game moderne.
Fidèle à la générosité qui le définissait, il a mis également son imagination au service des enfants et, dans Jeux de parquet, ces derniers verront déployé un bel éventail de jeux d’intérieur.
Ce recueil illustré de dessins et photos d'époque est une occasion unique de plonger dans les univers de l’un des monstres sacrés de la littérature du XXe siècle et de faire vôtres ses scénarios.
« Ce dont nous avons besoin, c’est d'hommes qui ne saignent ou ne souffrent pas, d’armes qui ne détruisent rien, de stratégies qui ne s’appuient pas sur le désespoir et, surtout, de généraux qui ne soient pas des meurtriers. […] Pour remplacer la guerre et, peut-être, faire un micro-pas vers son évitement, voici Petites Guerres. » Isaac Asimov
« Petites Guerres est un ouvrage révolutionnaire. Bon voyage à bord de la machine à jouer dans le temps ! » Gary Gygax
« Tout a commencé à Sandgate – en Angleterre.
Votre serviteur déjeunait en compagnie d’un ami – dont je me permettrai de voiler l’identité sous les initiales J.K.J. – dans une pièce jonchée d’irrépressibles adjuvants de l’extase enfantine. Sur une table voisine trônaient quatre ou cinq soldats, ainsi que l’un desdits canons [à ressort]. M. J.K.J traîna une chaise jusqu’à cette petite table, s’assit, examina discrètement le canon, le chargea d’un air méfiant, visa et abattit le petit soldat pris pour cible. Après s’être rengorgé de sa prouesse, il s’empressa de lancer à la cantonade une série de défis acceptés avec avidité…
L’écho de son tir en cette journée continue de résonner de par le monde. Il s’est passé là quelque chose – qu’à l’image de la Canonnade de Valmy nous pourrions baptiser la Canonnade de Sandgate – d’inédit, un échange de tir entre deux rangs opposés de soldats guère différent par l’esprit – mais ô combien différent par les résultats ! – des assauts par catapultes ou frondes interposées de l’ère préhistorique. « Mais supposez, avança l’un des belligérants, supposez qu’il soit possible de déplacer les hommes ! » Par cette phrase, tout un nouveau monde d’affrontement s’ouvrit à nous. »
[…]
La bataille fait rage. Les canons se perdent, se gagnent, collines et villages sont pris d’assaut ou bien défendus ; soudain, il apparaît que la balance bascule définitivement d’un côté, et le vaincu n’a d’autre choix que de battre en retraite et d’assurer le repli des vestiges de sa fière armée…
Mais avant d’aborder le sujet des batailles et des campagnes, laissez-moi vous présenter un bref résumé des règles. »
H.G. Wells, 1913