Mélange épicé de roman d'espionnage et de conte des Mille et Une Nuits, d'histoire secrète et de spéculation échevelée, Le Quatuor de Jérusalem est l'œuvre d'un écrivain hors normes : Edward Whittemore.
Certains romans paraissent destinés aux lecteurs de science-fiction bien qu'ils ne relèvent pas directement de ce genre. Ils donnent du monde une vision décalée, ironique, uchronique. Ils affirment que la vérité est ailleurs, sans jamais cesser de se présenter comme de la fiction. C'est un domaine dans lequel ont excellé des écrivains aussi célèbres que Vladimir Nabokov ou Umberto Eco et, plus près de nous, que Neal Stephenson dans son cycle du Cryptonomicon ou Theodore Roszak dans La Conspiration des ténèbres. Le Quatuor de Jérusalem, dont voici le deuxième volet, appartient à cette étrange et séduisante cohorte...
Dans l'échoppe sordide d'hadj Harun, antiquaire vieux de trois mille ans, Cairo Martyr, musulman noir au yeux bleus trafiquant en poudre de momies, O'Sullivan Beare, héros à quinze ans de la Guerre d'indépendance irlandaise, et Munk Szondi, sioniste hongrois fanatique, entament en 1921 une fabuleuse partie de poker qui durera douze ans et qui a pour enjeu secret le contrôle absolu et secret de Jérusalem. Ils attirent les plus belles fortunes du Moyen-Orient à leur table de jeu, où elles fondent comme beurre au soleil.
Tandis qu'en Albanie, Nubar Wallenstein, héritier de Skanderberg Wallenstein, désespérément paranoïaque, emploie son immense fortune à monter un réseau secret de renseignement qui a entre autres pour objet de contrer les trois protagonistes du poker. Il mettra un point final à son complot dans une cave secrète située sous le Grand Canal à Venise.
L'insolite, l'absurde, et surtout l'humour, souvent noir, se disputent chaque page...