Divers, inégal, déconcertant, Verlaine continue d'être lu et ne cesse de piquer la curiosité sous divers masques. Les études recueillies ici, à l'occasion du centenaire de sa mort, en composent, comme y incline l'auteur des Confessions lui-même, une image kaléidoscopée — c'est son mot.
Y défilent le critique attentif à son temps, l'auteur de théâtre, l'amateur d'images et de mythes, l'homme de chair (« La manie, la fureur de boire, — là ! ») et de désir, épris de cette « jouissance du néant » précocement éprouvée et cultivée, le musicien du vers, le pasticheur de lui-même, voué, comme il l'écrit, à noter « une existence de moins en moins lumineuse encore que plus éclairée, hélas ! de ce moi compliqué, bien contre mon gré d'homme tout simple et peut-être naïf. » (Confessions)