Qui s'intéresse à la littérature médiévale, particulièrement aux textes qui fleurissent après 1250, rencontre sur son chemin de lecteur un être étrange : le dit. Annoncé par un titre, une rubrique ou un incipit du copiste, ou bien revendiqué par l'auteur lui-même, ce terme pose problème par la complexité des champs qu'il recouvre.
Le présent recueil n'a pas pour ambition de résoudre tous les problèmes qui demeurent posés à propos du dit. Il s'agit plutôt de présenter, à travers des études de teneurs très diverses, un parcours de découverte de ces textes, encore trop peu étudiés. Nous espérons ainsi pouvoir contribuer, fort modestement, à mieux les comprendre, à mieux les apprécier, mieux les aimer. Paradoxalement, le poète veut ici dire, au moment où la parole, le chant, cèdent le pas à l'écriture. Il s'agit alors pour nous de tenter de recevoir au mieux le message de ceux qui, dans l'acte d'écrire pour dire, nous ont peut-être proposé de lire pour comprendre.