Entre ville et banlieues, dans le centre et les périphéries, des jeunes, précaires pour la plupart, circulent sur des territoires où se constituent des microcultures, où se (re)négocient des identités sociales.
Dans ces lieux d'activités et de sociabilités informelles qui se développent « en marge » des institutions, ils tentent d'ajuster leurs projets aux ressources que leur offrent des modes de vie alternatifs.
En analysant les connexions, les réseaux, les diverses formes d'interaction et de coopération dans lesquels ces jeunes s'engagent — et pourquoi ils s'y engagent — Laurence Roulleau-Berger resitue la ville et ses banlieues dans des rapports d'échange, de tension. Elle nous fait pénétrer au cœur des processus de décomposition puis de recomposition de l'ordre urbain. Des mondes se créent dans les creux de la Ville.