La coutume d'offrir un volume de Mélanges à un professeur qui se retire au terme d'une longue carrière tend, au moins en France, à tomber en désuétude et c'est grand dommage. Quel autre moyen ont en effet ses collègues et ses disciples de lui témoigner leur affection et leur reconnaissance ?
Il nous a donc semblé qu'il convenait de faire revivre cette vieille coutume à l'occasion du départ à la retraite de Louis Bonnerot qui, à la Faculté des Lettres de Caen, puis à la Sorbonne, a éveillé tant de vocations, guidé et inspiré tant d'étudiants et de chercheurs avec un total désintéressement. Les anglicistes de tous les pays sont ses débiteurs puisqu'il a été pendant plusieurs années rédacteur de la Revue Anglo-Américaine, et ensuite, pendant plus de trente ans, avec un dévouement inlassable et une parfaite compétence, rédacteur-en-chef et directeur d'Etudes anglaises.
Pour donner une raison d'être supplémentaire à ces Mélanges il a été décidé de les consacrer au Romantisme Anglo-Américain qui a été de tout temps le domaine de prédilection de Louis Bonnerot.