Ces Études sémiologiques portent sur deux grandes régions du monde des signes : le visible et le lisible. La question dominante est de déterminer si le principe et les règles de la lecture sont applicables aux objets de la mimèsis que sont les œuvres d'art. Louis Marin analyse l'image, celle des tableaux comme celle des figures littéraires, comme un système de signes, en relation avec d'autres qui constituent la culture d'une société.
Ce livre n'existe pas comme tel, et l'ordre qu'il indique est une apparence qui n'a pour elle, ni la chronologie des textes qu'il contient, ni la logique du discours dont ils seraient les morceaux fragmentaires. Car selon l'antique étymologie, ce discours, ce logos n'est point le flux d'une parole continue et unitaire, mais un recueil, un recueillement de fragments qui n'ont de sens que les uns par les autres, que par leurs écarts, mais qui, parce qu'ils sont fragments en recueil peuvent être lus dans n'importe quel sens. Et en fin de compte, c'est peut-être là leur avantage : lus dans n'importe quel sens, ils auront une chance — celle qui ne leur a pas été donnée lors de leur première rédaction - de produire d'autres sens.