Schelling, philosophe du « premier romantisme » (Frühromantik), situe très haut le miracle de l'art, clef de voûte et organon de la philosophie. Dans le « système de l'identité », l'art est révélation privilégiée de l'absolu.
Mais le cours de philosophie de l'art, enseigné avec éclat à Iéna et à Wurtzbourg (de 1802 à 1805) a souffert de sa publication tardive (dans les œuvres posthumes). C'est lui qui fournit la majeure partie de ce recueil. Xavier Tilliette, concepteur du volume, y a ajouté le magnifique « Discours des arts plastiques » de 1807 et d'autres exposés de grands styles.
Épris de la Renaissance italienne, féru d'Antiquité, Schelling, dans la mouvance de Winckelmann, de Goethe et de Schlegel, montre combien son romantisme est classique et même néoclassique.