Prises dans un flux incessant, les images pléthoriques d'un art devenu excessif sollicitent nos sens et modèlent notre imaginaire. Ira-t-on jusqu'à parler de « dictature des images » ? Certes non. La civilisation de l'image n'a pas tué la civilisation du texte.
Les images, y compris celles de l'art contemporain, aussi fascinantes, séduisantes ou atroces soient-elles, laissent des traces et ces traces continuent d'en appeler au renfort de l'écrit pour que s'établisse la relation entre l'original et sa copie, la réalité et la fiction, la vérité et son illusion... afin aussi que nous cessions d'être dupes de leur pouvoir et surtout du pouvoir de ceux qui les créent et nous les imposent.