La photographie est-elle l'effet ou la cause, le symptôme ou l'outil de la politique ?
À cet égard, les photos d'Europe centrale, que l'on appelait alors « Europe de l'Est », sont riches en enseignements, notamment celles faites du Printemps de Prague (1968) à la chute du Mur de Berlin (1989) : on y découvre un monde ou du moins ses représentations.
Photos visant l'art et photos relevant du sans-art, de l'information ou de la vie quotidienne : œuvres photographiques ou simples images — mais une image peut-elle être simple ?
Il en va de la politique, de l'histoire et de la société, de la représentation, de l'information et de la critique, de l'imaginaire, de la beauté et de l'art. Et ce qui s'y montre et ne se montre pas, ce qui s'y voit et ne s'y voit pas, ce qui s'y pense et ne s'y pense pas est exemplaire de ce qui concerne tous les hommes et toutes les sociétés : comment produire des images qui interrogent le monde, la société et la politique ? comment recevoir de façon active et instructive, critique et méditative des images de, pour et contre l'histoire ?
Nous devons penser ces problèmes grâce à ces images.