Ce livre réunit une cinquantaine de textes de critique et d'histoire de l'art, qui ne manquent jamais de s'attacher à la personne même des artistes, témoignant d'une érudition sans défaut mais encore d'une rare sensibilité nourrie d'un enthousiasme communicatif. Échappant à toute spécialisation, la curiosité de Louis Gillet va de la redécouverte des Primitifs jusqu'aux impressionnistes, en passant par les peintres du XIXe siècle français, sans oublier la peinture italienne, l'art flamand et hollandais, espagnol, sinon anglais des XVIIIe et XIXe siècles.
Cet éclectisme — ou plutôt cette bienheureuse dispersion — révèle une recherche multiple d'une même communion visuelle et spirituelle avec les œuvres. Louis Gillet ne pensait pas que l'objet de la critique soit de nous désenchanter de ce qui a charmé les siècles, mais plutôt de trouver des raisons nouvelles d'admirer ce qui en constitue les chefs-d'œuvre. La vibration toute personnelle de ses textes vient de là.