La sociologie étudie les catastrophes depuis le début du XXe siècle. Elle documente la manière dont les individus et les groupes les favorisent, les subissent et les prennent en charge. Ces enseignements sont d'autant plus importants que les catastrophes semblent dorénavant être un signe des temps : réputées plus nombreuses et plus fortes, elles deviennent une contrainte plus structurante pour les sociétés. Pourtant, l'intégration de ce champ du savoir dans les décisions publiques et dans la production sociologique générale reste largement à construire.
À partir d'enquêtes menées sur des attentats, des accidents industriels, des tremblements de terre ou des ouragans, ce livre décrit la façon dont la sociologie a constitué les catastrophes en objet d'étude afin d'analyser leurs causes, leurs effets et leurs modes de gouvernement. Ce faisant, en se demandant ce que la sociologie peut dire des catastrophes, il donne aussi à voir ce que les catastrophes révèlent du monde social.