Le populisme se caractérise par une rhétorique et une obsession narrative qui mettent en avant le parti pris du « peuple réel » contre les élites auxquelles est associée la figure de l’intellectuel. Ancré désormais dans le paysage social contemporain, le populisme développe un discours anti-intellectuel et séduit une partie de la population, notamment la plus vulnérable, qui se sent méprisée par les élites. Ainsi, une alliance objective s’opère entre le populisme et l’anti-intellectualisme et conduit à amplifier la défiance de la société civile à l’égard du savoir et de la culture, fragilisant la place de la science au profit de l’adhésion aux thèses complotistes et conspirationnistes. Face à ce constat, il faut lutter contre les inégalités sociales et économiques en mettant en œuvre une réelle mixité sociale et scolaire, seule à même de créer du commun et de conforter la confiance dans les apprentissages et les savoirs. Réenchanter les savoirs scolaires et promouvoir l’esprit éclairé et critique chez les élèves et les jeunes, constituent une exigence démocratique.