L'injustice est aussi épistémologique. Les savoirs et visions du monde des peuples du Sud restent ignorés, invisibilisés et infériorisés. À partir d'une sociologie des absences et des émergences, Boaventura de Sousa Santos propose dans ce livre une alternative à la pensée unique et à l'uniformisation du monde. Il appelle à un dialogue interculturel et une intégration d'expériences et de formes de connaissances diverses pour renouveler les sciences sociales et repenser les projets d'émancipation au XXIe siècle.
Boaventura de Sousa Santos est professeur de sociologie à Coimbra, Portugal, et Distinguished Legal Scholar à l'université du Wisconsin. Professeur invité en Europe, aux États-Unis et en Amérique latine, il est l'un des principaux penseurs critiques dans le monde et ses livres ont été traduits dans de nombreuses langues.
« Dans quelle mesure le Nord global reste-t-il encore l'Ouest ? Et dans quelle mesure le vieil Ouest est-il encore juste un Nord ? Ce ne sont pas seulement des enjeux géopolitiques, mais des questions épistémologiques, dont les résolutions permettront de créer une nouvelle humanité dans un nouvel environnement. Un essai original qui fera date. »
Étienne Balibar, philosophe, Université de Paris-Ouest et Kingston University College, Londres.
« Les groupes subalternes s'organisent, les minorités résistent, les peuples du Sud bâtissent des alternatives, Boaventura de Sousa Santos produit la théorie prouvant qu'un monde définitivement meilleur est possible. »
Antonio David Cattani, sociologue, Université fédérale Rio Grande do Sul, Brésil.
« Un des intellectuels les plus originaux de notre époque. »
Raquel Sosa Elizaga, sociologue, historienne, activiste, Université autonome de Mexico.
« Un ouvrage percutant et indispensable qui démontre brillamment la possibilité d'un changement démocratique à condition d'agir autrement mais aussi de penser autrement. »
Isabelle Guérin, socio-économiste, directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
« Épistémicide : une grande voix de la scène intellectuelle mondiale nomme ainsi cette violence enfouie dans la pensée occidentale, même la plus progressiste. D'où l'importance de reconnaître ces savoirs et alternatives du Sud que le Nord n'a cessé d'éradiquer. Un livre brillant et créatif qui façonne un nouvel optimisme pour le XXIe siècle. »
Matthieu de Nanteuil, sociologue, Université de Louvain.
« Pour les participants de mouvements sociaux sur plusieurs continents, ce livre est devenu une référence majeure. Enfin disponible en français, il constitue aussi une introduction à l'oeuvre d'un des penseurs les plus stimulants et les plus reconnus de notre époque. »
Geoffrey Pleyers, sociologue, président du comité de recherche « Mouvements sociaux » de l'Association internationale de Sociologie (ISA).
« Un véritable succès, déroutant et pertinent. Santos nous demande d'oublier toutes nos idées préconçues. »
Immanuel Wallerstein, historien, sociologue et économiste, Université de Yale, États-Unis.