Une introduction à la sociologie qui n'a pas pris une ride, et un plaidoyer pour la vertu libératrice d'un savoir critique et responsable.
Assailli par une pléthore d'informations, l'homme moderne a du mal à saisir le lien entre son expérience intime et les bouleversements de l'histoire ou les contradictions qui déchirent les institutions. Dans cet ouvrage classique, C. Wright Mills plaide pour une conception non positiviste et non technocratique des sciences sociales, permettant aux citoyens de tirer parti de l'information et d'exploiter leurs capacités rationnelles en toute lucidité. Critiquant avec un humour ravageur aussi bien le jargon de la " suprême-théorie ", dédaigneuse du concret, que le positivisme myope d'un " empirisme abstrait " qui s'arrête au ras des faits, Mills explicite l'approche sociologique de l'histoire et de la diversité humaine. Enfin, il explore le rapport des sciences sociales aux valeurs et leur contribution à la dynamique de la démocratie, qui implique que toutes les personnes affectées par une décision humaine aient leur mot à dire dans cette décision. L'ouvrage est complété par un appendice destiné aux étudiants et aux jeunes chercheurs, " Le métier d'intellectuel ", où l'auteur offre à la fois une méthode concrète et une éthique de la recherche. Par la clarté et la vigueur de son argumentation, L'imagination sociologique est non seulement une introduction à la sociologie qui n'a pas pris une ride, mais un plaidoyer pour la vertu libératrice d'un savoir critique et responsable.