LES SCIENCES SOCIALES
EN MUTATION
Sous la direction de Michel Wieviorka
Avec la collaboration de Aude Debarle et Jocelyne Ohana
Le nombre de chercheurs en sciences humaines et sociales a explosé depuis les années 60. Cette évolution quantitative est d'une importance considérable avant tout en raison du lien étroit existant entre ces disciplines et la démocratie : les dictatures, les régimes totalitaires, mais aussi le règne de l'argent-roi interdisent, combattent ou méprisent ce qu'elles représentent.
Pour aborder les contenus et les changements qui s'opèrent au cour des sciences sociales, Michel Wieviorka aurait pu adopter l'idée communément admise de " crise ".
Telle n'est pas sa perspective.
Il privilégie plutôt l'idée d'une formidable mutation, au fil de laquelle les outils théoriques et les orientations d'il y a trente-cinq ou quarante ans se sont décomposés ou raidis, tandis que d'autres s'ébauchaient. Cette idée peut évidemment être mise en débat et n'exclut pas que de forts éléments de continuité puissent être soulignés ; en outre, elle ne s'applique pas de la même manière d'une discipline à l'autre.
Toujours est-il que la notion de mutation, polysémique et dynamique, permet d'ouvrir une grande réflexion collective sur les enjeux contemporains des sciences sociales.
Cet ouvrage, et le colloque dont il est issu, feront date. Ils rassemblent, sous la direction de Michel Wieviorka, les travaux des plus éminents spécialistes du monde entier. Autant de contributions majeures qui font entrer les sciences sociales de plain-pied dans le XXIe siècle. Un livre de référence.
Michel Wieviorka est président de l'Association internationale de sociologie. Il est directeur d'études à l'EHESS où il dirige le CADIS (Centre d'Analyse et d'Intervention Sociologiques).