Longtemps contrôlée par l'Église, l'État, la lecture est-elle devenue, en ce début de siècle, une activité libérée de toute contrainte malgré les lois du marché ? Les goûts, les manières de lire, les modes d'interprétation des textes n'obéissent-ils pas, de façon subtile, à de nouvelles formes d'imposition ?
Les techniques de fabrication et de diffusion de l'écrit, l'expansion progressive de l'activité de lecture caractérisent les siècles passés. Le XXe siècle a connu le foisonnement et la diversité des écrits. Le livre, longtemps support unique de la lecture, s'est vu concurrencé par d'autres formes d'imprimés (revues, magazines, journaux). Aujourd'hui, en ce début du XXIe siècle, la lecture sur écran connaît un essor remarquable, touchant des publics variés et portant sur des contenus de tous genres.
Il reste à comprendre en quoi ce nouveau support va modifier la pratique de la lecture. Elle s'est diversifiée et fragmentée, sa signification n'est pas la même pour tous les lecteurs. Elle varie notamment selon leur genre, leur milieu social et leur niveau d'instruction.
Longtemps contrôlée par l'Église et l'État, est-elle devenue une activité libérée de toute contrainte malgré les lois du marché ? Les goûts, les manières de lire, les modes d'interprétation des textes n'obéissent-ils pas, de façon subtile, à de nouvelles formes d'imposition ?