Et si les réformes dites "structurelles" étaient au bout du compte inaptes à améliorer les performances du marché du travail ? Une étude iconoclaste des "rigidités" françaises.
La persistance du chômage en France serait le résultat de " rigidités " diverses sur le marché du travail. Pourtant, son fonctionnement actuel a peu de choses à voir avec ce qu'il était il y a vingt ans, qu'il s'agisse des salaires, du temps de travail, des contrats de travail et de la définition même du statut de salarié(e). De nouvelles normes d'emploi se sont frayé la voie à travers des " populations cible " (femmes, jeunes, seniors et salariés issus de l'immigration) qui représentent aujourd'hui la majorité du salariat et constituent autant de " vecteurs " des mutations. Les médiocres résultats enregistrés s'expliquent difficilement par un retard spécifique dans l'application des réformes structurelles du marché du travail. Il est permis, au contraire, de se demander si la France n'est pas un exemple de leur incapacité à améliorer les performances d'emploi.