Foires internationales du livre, montée en puissance des agents littéraires, internationalisation de grands groupes tels que Vivendi Universal, Bertelsman ou Rizzoli, concentration croissante de l'édition, convention de Berne (1994) sur la protection de la propriété littéraire. La mondialisation de la traduction favorise-t-elle les échanges culturels et l'hybridation des cultures ? Est-elle au contraire l'expression d'un impérialisme économique qui s'accompagne d'une hégémonie culturelle ?
En étudiant le marché international de la traduction, Gisèle Sapiro livre une radioscopie passionnante de notre paysage culturel : circulation des ouvres d'un pays à l'autre, choix éditoriaux, logique du marché, spécificités de la réception, stratégies d'universalisation.
Gisèle Sapiro est directrice de recherches (CNRS), ses travaux portent sur la sociologie de la littérature. Elle a publié l'ouvrage La guerre des écrivains 1940-1953 (1999), salué par la critique et considéré comme " une contribution majeure à une compréhension globale du fonctionnement de la vie littéraire au XXe siècle ".