De Simmel, Bergson ou Heidegger à Maldiney, Nancy ou Sloterdijk, via Lefèbvre, Derrida, Foucault ou Deleuze , cet ouvrage original offre un éventail représentatif des théories qui accordent au territoire spécifique à l'existence humaine une place essentielle.
L'espace, le lieu, le territoire, la ville, le paysage ne sont pas des sujets étudiés prioritairement par les philosophes contemporains, alors même que l'urbanisation représente dorénavant un phénomène planétaire. Pourtant certains les considèrent avec sérieux : qu'ils reviennent au topos ou à la khorâ des philosophes grecs, qu'ils discutent de l'apport des éthologues et autres naturalistes sur les processus de territorialisation propre à la faune et à la flore, qu'ils explorent le cyberspace, arpentent les réseaux télécommunicationnels ou errent dans les mégapoles et banlieues des villes plus ou moins hospitalières, ils nous aident à penser le devenir urbain de l'être.
Cet ouvrage original et pionnier offre au lecteur un éventail des théories qui accordent au territoire spécifique à l'existence humaine une place essentielle. Ainsi, vingt philosophes du XXe siècle – Simmel, James, Bergson, Heidegger, Weil, Bachelard, Merleau-Ponty, Arendt, Jonas, Wittgenstein, mais aussi Lefebvre, Derrida, de Certeau, Levinas, Foucault, Deleuze et Guattari, Maldiney, Nancy, Sloterdijk – se trouvent présentés par de jeunes philosophes et de plus anciens, tous confirmés.
À l'heure des migrations – forcées ou non –, du défi environnemental, de la " crise " des banlieues, du mal-être croissant dans des formes indignes d'habitation, de la discontinuité des géographies intimes, il est grand temps de s'interroger sur les liens que les humains entretiennent avec les lieux et la terre.