Du bien-fondé de la mise en concurrence des universités dans le Top 100 des universités du classement de Shanghai. Avec un dossier spécial sur les 50 ans de l'université de Vincennes.
Depuis les années 1990, une part non négligeable du temps universitaire est consacrée à remplir des dossiers d'évaluation de l'activité des enseignants-chercheurs ou à répondre à des appels d'offres pour trouver des financements. Avec un postulat : il vaut mieux être dans de grosses unités d'enseignement, et surtout de recherche, pour espérer intégrer le Top 100 des universités du classement de Shanghai. L'objet de ce numéro est de comprendre le bien-fondé de cette mise en concurrence des universités. Doit-on y voir les effets de la mondialisation sur le monde universitaire ? Dans cette course, les universités françaises ne sont pas les mieux placées comparées aux universités américaines qui ont imposé leur modèle et leur langue. Dans cette compétition universitaire mondialisée, l'arrivée de la Chine bouscule le paysage avec ses millions d'étudiants, sa volonté de s'implanter dans les universités occidentales et d'attirer des étudiants du monde entier dans ses universités.