La communication a aujourd'hui colonisé la vie politique. Cette activité longtemps méprisée, assimilée à de la " propagande ", importée non sans peine ni résistance des États-Unis, est devenue banale dans l'ensemble des démocraties et parfois au-delà.
Cet ouvrage se propose de restituer les enjeux anthropologiques et historiques de la communication politique, phénomène ancien puisque consubstantiel à toute activité de représentation politique. L'ouvrage s'interroge également sur l'essor et l'autonomisation des professionnels de la communication politique, liés aussi bien au développement de l'industrie des sondages qu'aux mutations de la presse audiovisuelle et au développement d'Internet. Il dresse l'inventaire des travaux français mais également anglo-saxons consacrés aux " effets " et aux réceptions des actes de communication. Enfin, il examine l'éventuel impact de la communication politique sur les mutations de l'espace public ainsi que sur l'évolution du jeu et du métier politiques.