Mise sur orbite en février 1986, la station spatiale Mir a achevé sa vie au printemps 2001 en se disloquant et en brûlant au-dessus de l'océan Pacifique. Triste fin pour un aussi grand monument de l'histoire de l'homme dans l'espace, mais pouvait-il y en avoir une autre ?
Mir, à elle seule, réunit un ensemble de symboles, celui de la présence quasi permanente d'hommes dans l'espace, en l'occurrence russes, mais aussi celui du début d'une coopération internationale dans l'espace alors qu'à l'origine, en pleine Guerre Froide, elle constituait un élément de suprématie de l'Union soviétique sur les États-Unis. Pas moins de 12 pays y ont envoyé des spationautes. La France, par son agence spatiale, le Centre National d'Études Spatiales (CNES) a été l'une des nations parmi les plus coopératives avec l'envoi de sept spationautes français vers Saliout 7 et Mir, de 1982 à 1999. De son côté l'Agence Spatiale Européenne (ESA) envoyait deux spationautes européens à bord de Mir, en 1994 et 1995.
Mir a donc été l'élément de transition entre l'adversité dans l'espace et la coopération dont le flambeau ravivé a été transmis à la Station Spatiale Internationale en 2000, à l'entrée du nouveau millénaire.
Retraçant, par ce livre, trente ans de vie à bord des stations spatiales russes et américaines mais plus particulièrement à bord de Mir, l'auteur raconte cette première page de vie de l'homme dans l'espace et rend hommage à tous ceux, décideurs, techniciens et spationautes, qui en furent les initiateurs et les acteurs.