Une contribution majeure au débat sur la place de la science dans notre culture...
Dans ce livre d'ores et déjà considéré comme un classique, le grand biologiste Edward O. Wilson présente une défense vigoureuse et passionnée de la thèse selon laquelle toutes les formes de connaissance, qu'elles soient scientifiques, philosophiques ou même artistiques, reposent sur un petit nombre de lois communes. C'est cette unité fondamentale de toutes les sphères de l'intelligence humaine qu'il appelle la " consilience ". La quête de la consilience est un vieux rêve. Elle remonte au moins aux philosophes grecs, pour qui le cosmos et les hommes étaient régis par un ordre universel, intrinsèque. Puis, à un moment de l'histoire de l'humanité, ce rêve s'est réalisé. De la Renaissance aux Lumières, la consilience est devenue une réalité palpable, incarnée dans des figures comme Léonard de Vinci, Galilée, Leibniz, Newton et les Encyclopédistes ; tous savants, philosophes, artistes.Mais le succès de la démarche scientifique a eu un prix : la disparition progressive de la quête de l'unité derrière la spécialisation des savoirs. En moins de deux siècles, la consilience a été ravalée au rang de chimère. Aujourd'hui, l'idée qu'il puisse exister un fondement commun aux sciences, à la philosophie et aux arts ne semble plus guère être prise au sérieux. Or, selon Edward O. Wilson, c'est précisément le contraire qui est vrai : le programme des Lumières est à nouveau à l'ordre du jour. Par des exemples tirés des sciences physiques, de la biologie, de l'anthropologie, de la psychologie, de la religion, de la philosophie et des arts, il montre comment la quête de la consilience se manifeste de nouveau aujourd'hui à la charnière des sciences naturelles et des sciences humaines, et comment celle-ci est en train de dessiner les contours de notre monde tel qu'il est réellement : élégant, profond - et excitant.