Si la France est aujourd'hui en crise, c'est parce qu'elle s'est enlisée depuis trente ans dans le libéralisme. Car, la France, malgré ses dépenses publiques records et son droit du travail pléthorique, est bel et bien libérale.
L'État a démissionné. Après avoir libéralisé l'économie sans aucune stratégie, il se contente de porter à bout de bras ceux, toujours plus nombreux, qui ne trouvent pas leur place dans le système.
Dans ce contexte, chacun défend ses intérêts. Les investisseurs et les entreprises se concentrent sur le court terme. Les grands groupes engagent des luttes fratricides avec les PME et négligent leurs employés. Les banques s'écartent de leur mission, et la politique monétaire joue les pousse-au-crime.
Tous les gouvernements sans exception soutiennent ce modèle libéral. Mais aucun ne l'assume, ce qui fait le lit de tous les extrêmes et discrédite la classe politique.
Pour Guillaume Sarlat, polytechnicien et Inspecteur des Finances, fondateur d'une société de conseil en stratégie aux entreprises, en finir avec le libéralisme à la française passe par des mesures concrètes : sortir de la BCE, créer une dette publique perpétuelle, défiscaliser l'investissement de long terme...
Nul besoin de nouvelles idéologies, mais de politiques qui osent passer à l'action.