Le Genre se veut notre nouvel Évangile, porteur de la « bonne nouvelle » que le masculin et le féminin ne sont que des constructions historiques et culturelles, et peuvent par conséquent être déconstruits. Bérénice Levet se situe à égale distance des partisans du Genre et de ses opposants. Elle interroge : au cœur du Genre, dans cette promesse d’un monde où il n’y aurait plus ni hommes ni femmes mais des êtres rendus à une prétendue neutralité originelle, n’y a-t-il pas une volonté de couper les ailes du désir hétérosexuel, d’exorciser la hantise de l’attirance que les deux sexes s’inspirent ? Le Genre n’est-il pas le dernier avatar de la haine d’Éros, l’ultime mouture d’un puritanisme qui n’ose pas dire son nom et se pare d’un alibi progressiste ?
Un vade-mecum précieux pour ceux qui veulent comprendre de l’intérieur le point de vue de ces partisans d’une nouvelle révolution culturelle. Charles Jaigu, Le Figaro.