Le 13 octobre 2017, la vie d’Éric Brion bascule. Le tweet d’une journaliste, Sandra Muller, l’accuse de harcèlement sexuel au travail – en réalité, cinq ans plus tôt, Éric Brion lui avait tenu des propos déplacés, dont il s’était excusé par la suite.
La déferlante « Balance ton porc » est en marche. Les médias relaient l’accusation. Submergé d’insultes sur Twitter, Éric Brion est traité comme un violeur en série, le « Weinstein français ». Il perd sa compagne, des amis, son travail. Durant son calvaire, il a un but : rester un père pour ses filles. Il protège la cadette et discute avec l’aînée, elle-même très investie dans le féminisme.
Il a choisi d’écrire une longue lettre à Gabrielle et Flora pour leur raconter ces mois de violence, de déprime et de mort sociale.
Et pour leur rappeler que la cause des femmes mérite mieux que le mensonge, le tribunal des réseaux sociaux et le lynchage public.