Et si on parlait d'amour ?
Le film Et si on parlait d'amour..., sorti en salles en avril 2002, a provoqué des réactions très violentes et suscité la polémique. On a accusé Daniel Karlin d'être un obsédé du sexe, de réduire l'amour à la copulation. Tout cela... à cause des quelques minutes au cours desquelles tous les personnages du film ont accepté d'être montrés dans des moments dits de " sexe explicite ".
Poursuivant une démarche qu'il mène depuis une trentaine d'années, il a tenté dans Et si on parlait d'amour..., de faire le point sur de nouveaux espaces de liberté conquis par la population de ce pays. Comme toujours, il a présenté des gens ordinaires, capables aujourd'hui d'assumer des conduites qu'ils auraient eu peur d'avouer il y a quelques années. Au cours de ce travail, il lui est apparu que l'avancée principale est la fin du silence et du secret sur des désirs, des fantasmes et des comportements très largement répandus chez nos concitoyens.
Qu'il est difficile en France de n'être ni du côté des intellectuels branchés, qui découvrent dans le cinéma pornographique le nec plus ultra de la liberté sexuelle, ni de ceux pour qui le retour à l'âge des bordels, des faiseuses d'anges et des procès pour attentats aux mœurs garantirait à nouveau " l'ordre public " !
Tout au long de ces pages, Daniel Karlin n'a parlé que d'amour. C'est sans doute pour cela qu'il a pris tant de plaisir à les écrire. Plaisir ô combien communicatif.