Une " histoire du féminisme et du genre " de référence, qui retrace les itinéraires conflictuels et les multiples aspects des luttes en faveur de l'égalité jusqu'à l'actualité de la " parité ", dont le succès peut masquer le maintien des inégalités, que révèle la polémique soulevée par l'introduction du genre dans l'enseignement.
L'histoire du féminisme en France ne diffère guère de celle des autres pays occidentaux : fragmentée, discontinue, elle reste en décalage avec l'histoire politique. Depuis la Révolution française, avec difficulté, les femmes ont conquis peu à peu des fonctions qui furent longtemps réservées aux hommes. Mais la barrière la plus insurmontable fut sans doute celle de l'exercice du pouvoir. Les droits civiques " accordés " très tardivement (octobre 1944) au "deuxième sexe " ne mirent pas un terme au privilège des hommes dans l'espace public. Le code civil, " parangon de la modernité ", maintint les femmes encore plus longtemps dans un état d'infériorité. L'ouvrage retrace les itinéraires conflictuels et la diversité des luttes en faveur de l'égalité, jusqu'à la " parité " dont le succès peut masquer le maintien des hiérarchies que révèle la polémique soulevée par l'introduction du genre dans l'enseignement.
Cette nouvelle édition s'apparente à une " histoire du féminisme et du genre ", car l'auteure a été parmi les premières à user de la méthode introduite par le concept. En ce sens, le féminisme exprime la réaction critique à l'encontre d'une identité sociale genrée.