Dans un XXIe siècle qui sera sans nul doute le théâtre de la bataille de la matière grise aussi bien sur le plan économique que culturel, une des clefs de notre avenir dépend des universités, comme le montre l'exemple américain.
A croire les déclinologues de tout bord, ce sanctuaire de matière grise désormais bat de l'aile. Tout est faussé. Car on peut réussir ses études universitaires et devenir chômeur... ou bien alors ne trouver que des emplois sans rapport avec les diplômes obtenus. En quarante ans, le nombre d'étudiants est passé de 200 000 à 1 600 000. Aucun service public n'a subi une telle augmentation de charges : ni la poste, ni la SNCF, ni les impôts... ni les hôpitaux. Aussi, arrêtons de céder aux trompettes de la sinistrose, de dire haut et fort qu'il y a une crise de l'Université et donc une crise de l'intelligence. Claude Allègre, en bon pédagogue, dresse pour nous un bien sévère mais réaliste réquisitoire (non sans humour d'ailleurs) et surtout nous propose, dans la dernière partie de ce libellé, des pistes qui sont autant de propositions pour un avenir proche. Pour avoir passé presque un demi-siècle au service de l'université, Claude Allègre s'insurge, rétablit quelques bonnes vérités historiques, démontre les progrès fabuleux qui ont été réalisés depuis quarante ans et qui font qu'aujourd'hui l'université française devrait être dans le peloton de tête des universités mondiales. Dans un XXIe siècle qui sera sans nul doute le théâtre de la bataille de la matière grise aussi bien sur le plan économique que culturel, une des clefs de notre avenir dépend des universités, comme le montre l'exemple américain.