Béji Caïd Essebsi, président de la République tunisienne, se confie à la journaliste Arlette Chabot sur les défis que doit relever son pays pour préserver la démocratie en terre d'islam. Un témoignage inédit d'une grande force." L'onde de choc née de la Révolution tunisienne a fait voler en éclats le présupposé culturaliste, voire raciste, qui condamnait les sociétés arabes au despotisme oriental du fait de la prétendue incompatibilité entre islam et démocratie. La réussite de la transition démocratique tunisienne représente le plus éloquent des démentis à cet inusable stéréotype.
Tradition de réforme, de modernisation et de progrès, généralisation de l'enseignement sur une longue période, libération et responsabilisation de la femme, ouverture sur le monde extérieur et interaction avec les forces de progrès dans le monde forgent l'"exception tunisienne'.
Tant que les enfants de la Tunisie sont convaincus par le projet démocratique, nous tiendrons. S'arrêter, c'est régresser. Il n'y aura pas de retour en arrière. "
Béji Caïd Essebsi