Cet essai interprète ce qu'il est convenu d'appeler " la crise " sous un angle psychologique et moral. Dans son sens courant, la démoralisation renvoie à une perte de conviction et d'énergie. Mais on peut également la comprendre comme une perte morale. Christian Godin montre qu'il existe un lien entre l'affaiblissement et la disparition de " la morale ", et la démoralisation comme perte de certitude et d'espoir.
Historiquement lié à la démocratie et aux droits de l'homme, l'individualisme aboutit à des situations sociales d'une grande cruauté. Les valeurs morales traditionnelles sont des freins et des verrous pour la technoscience mondialisée, dont cet ouvrage montre la foncière immoralité.