Il y a dix ans, Steve Jobs présente son dernier-né : iPhone, premier téléphone cellulaire contenant un navigateur Internet, un iPod et un écran tactile multi-touch. C'est une révolution. Depuis, le smartphone a su se rendre aussi indispensable que l'air que l'on respire : on ne l'éteint que forcé et contraint, on ne s'en sépare jamais, au point que certains parlent de pathologie addictive, d'amnésie, d'hyper connexion, de confusion mentale.
Il y a dix ans, Steve Jobs présente son dernier-né : iPhone, premier téléphone cellulaire contenant un navigateur Internet, un iPod et un écran tactile multi-touch. C'est une révolution. Depuis, le smartphone a su se rendre aussi indispensable que l'air que l'on respire : on ne l'éteint que forcé et contraint, on ne s'en sépare jamais, au point que certains parlent de pathologie addictive, d'amnésie, d'hyper connexion, de confusion mentale. D'un autre côté, chacun mesure l'étendue des services rendus : communiquer, s'informer, traduire, écouter, lire, écrire, voir, photographier, se localiser, payer, jouer... Le smartphone n'est pas qu'un intercesseur efficace du réel, il est devenu notre point de vue sur le monde. Son rôle de médiateur est tel qu'il finit par adhérer à nous comme une sorte d'artefact organique, sans frontière entre l'outil et son utilisateur.
Avec l'intelligence artificielle et la 5G, le smartphone augmenté nous dotera de super pouvoirs, mais en aggravant les dangers. Il nous a appris à désapprendre : il fera de nous des assistés. Il vend nos profils au plus offrant : il servira à nous manipuler pour orienter nos votes. Il espionne notre vie privée : il fera de nous les sujets d'un véritable empire de la surveillance. À moins qu'il ne devienne l'instrument d'une nouvelle conscience collective capable de donner leurs chances à la fraternité, à la démocratie directe et à la survie de la planète.
Enrichi de témoignages, Le troisième cerveau est un essai décapant sur un comportement à risque : notre sujétion aveugle à l'objet fétiche de la culture numérique.