Aussi étonnant que cela puisse paraître, les procès d'animaux ont réellement existé : de véritables mises en scène judiciaires, calquées sur celles du monde humain avec président de cour, plaignants, avocat de la défense, gardiens de prison, bourreaux... Un sujet d'histoire et d'actualité !Une truie normande tueuse d'enfants, un perroquet ch'ti contre-révolutionnaire trop bavard, un chien parisien royaliste, une brebis auvergnate pleine de charmes, une jument moulinoise boiteuse, des chats maudits, des dauphins marseillais trop envahisseurs, des fourmis brésiliennes si gourmandes, un âne parisien bien têtu et de gloutons charançons savoyards ! Tous ces animaux, dans le prétoire, celui des hommes !
Les causes ? Infanticides, délits d'opinion, ravages de récoltes, zoophilie. Voilà les " crimes " commis par ces animaux en France et, plus généralement, dans l'Europe chrétienne et rurale, qui nous instruisent sur l'histoire des mentalités de différentes époques (Moyen-Age au XVIIIe siècle principalement).
Les peines subies par les animaux ? L'excommunication, l'emprisonnement, la torture ou la mise à mort en place publique, selon des cas bien établis. Plus d'une centaine de procès ont été recensés.
Ce que nous apprennent aujourd'hui ces procès d'animaux, c'est la tendance irrésistible de l'homme à " humaniser " l'animal et à lui faire subir les pires souffrances.