Depuis toujours, le sexe a partie liée avec la politique. Il se présente comme l'un des avantages collatéraux de la res publica, règle de l'ordre du non-dit mais maintes fois vérifiée. Pourtant, les enjeux de la sexualité des puissants ne se résument pas à leurs frasques ni à leurs petits secrets – même si leur libido a souvent joué de drôles de tours aux chefs d'État ! Lorsqu'une situation devient critique ou qu'un rival se fait trop puissant, le sexe ou le no-sex offrent aussi un terrain rêvé pour comploter tout à son aise, trahir ses alliés ou désigner un bouc émissaire. D'Henri IV, qui, à la veille de son assassinat, était sur le point de déclencher une guerre par dépit amoureux, au " bunga bunga " berlusconien, sans oublier les conséquences politiques de ce que l'on appelle pudiquement " les affaires de moeurs " de la IVe République, le sexe n'est pas seulement une composante de l'exercice du pouvoir, c'est aussi un accélérateur du cours de l'Histoire.