Gare à la dictature du Bien...
Une menace nouvelle plane aujourd'hui sur notre société : celle venant d'individus qui, rêvant d'une société plus juste, appellent à la censure " pour le bien de tous ". Cette forme inédite d'autoritarisme prône ainsi la mise au ban ou l'interdiction pure et simple des idées qu'elle ne partage pas, et perçoit le langage même comme un danger potentiel qu'il est nécessaire de corriger. Les bonnes intentions flirtent ainsi dangereusement avec le totalitarisme : cancel culture, complaisance des médias, limitation du discours public par les géants de la Silicon Valley, législation d'État sur les discours " haineux ", etc. Une dictature du " Bien " reste une dictature. Qui aurait pensé, il y a quelques années seulement, que défendre la liberté d'expression, seul rempart efficace contre la tyrannie, suffirait à se faire qualifier de réactionnaire ? Nous en sommes pourtant là. En ce temps de refus du débat et de bannissement des opinions " contestables ", Andrew Doyle nous livre une analyse d'une incroyable pertinence sur ce phénomène nouveau et terrifiant.