« Malgré tout, le temps des secrets fleurit déjà avec très peu d'eau, une intrusion sans effraction, comme un petit corps étranger qui s'est glissé sous la peau, et dont je ne ressens pas les symptômes pour le moment. Les choses vont naître sans me demander la permission, ressembler sans appréhension à quelqu'un que je ne connais pas encore, mais qui ne sera rien d'autre que moi, et me laisser le temps d'apprendre à lire sur les lèvres des filles encore muettes, l'alphabet des sentiments. »La jeunesse est un vin sans alcool. Elle se boit au robinet des fontaines, dans le lit des rivières et tombe du ciel en gouttes de pluies dans nos bouches grandes ouvertes. J'ai attendu d'être un homme pour la raconter avec toute l'ivresse qui m'était enfin permise.Né en 1973 dans une petite ville de l'est de France, Christophe Vallar partage son adolescence entre une vie scolaire et étudiante en Auvergne et dans le Tarn-et-Garonne, berceau de ses grandes vacances. Sa rencontre avec les mots a lieu avec les romans d'illustres « Marcel » que sont Pagnol et Proust. Viennent ensuite les premiers albums de Francis Cabrel, laissant l'auteur céder à la tentation d'une première guitare et de ses premières chansons. En 2006, il sort son premier album, Clef de saule. La chanson se concentrant sur quelques lignes, il a souhaité pousser les portes de l'écriture au-delà d'un simple refrain, l'emportant dans une aventure littéraire dont il serait le seul à décider du point final.C'est depuis la Suisse, où il réside depuis 2010 en occupant la fonction de travailleur social, qu'il garde un oeil attentif sur la chocolatine de son enfance. Son nom lui dira toujours d'où il vient et qui il est.