Jamila est née, a grandi et vit à Kaboul. Comme toutes les autres femmes en Afghanistan, elle avait un destin tout tracé : passer de l'autorité de son père à celle de son mari, assurer la descendance de celui-ci et s'occuper de la maison, en parfaite obéissance. Elle en a pourtant décidé autrement. Elle a voulu prendre son existence en main... et les armes pour protéger son prochain.
Mais là, les pressions se sont fait sentir. Celles de la société d'abord, et surtout celles des moudjahidin qui ne tolèrent déjà pas qu'une femme sorte à visage découvert, alors pour celles qui osent avoir un métier, le châtiment doit être à la hauteur : ce sera la mort.
Quand Jamila reçoit leur lettre de menace, elle comprend qu'elle doit composer avec " la bonne pensée ". Elle aura donc une famille (un mari et deux enfants), elle portera la burka (qui parfois lui rend bien service dans sa profession !) et se fera discrète dans la vie sociale. C'est la rançon à payer aux religieux pour ne pas être tuée, même si elle risque sa vie tous les jours pour sauver celle des autres.