Le poème d’amour, s’il est un genre, est à jamais inépuisable. Mais n’est-il pas plutôt la source même de la poésie ? De cette source vive, Jacques Réda a rapporté treize gorgées de fraîcheur et d’amertume qui déroutent par les forces conjuguées de leur universalité et de leur tour familier. Le poète se plaît d’ailleurs (par simple facétie ?) à présenter ces chansons comme «traduites de diverses langues “régionales”, en particulier du bas haut-marnais et du haut morvandiau» et leur prête une «origine populaire souvent fort ancienne».