Tueur sans gages : (Eugène Ionesco) L’architecte municipal fait visiter à Béranger une cité modèle, une cité radieuse, dont il est le créateur. Béranger s’extasie mais s’étonne que la cité soit déserte. Il apprend alors, grâce à l’architecte qui est aussi commissaire de police, qu’un tueur mystérieux terrorise le quartier. Le mystérieux Edouard laisse peu à peu entendre à Béranger qu’il connaît l’assassin, il en a même tout l’attirail dans sa serviette. Béranger sort pour avertir la police. Dans la rue se tient un meeting politique : la mère Pipe clame des slogans totalitaires, seul un ivrogne proteste, il est éliminé. Après avoir vainement tenté d’intéresser la police qui règle la circulation, Béranger marche dans les rues désertes et se retrouve face au tueur. Il tente de le persuader de renoncer à son acte, mais sa seule arme, le langage, s’enraye, et à l’indignation, succèdent les lieux communs. Béranger ne croit plus à sa propre cause et s’offre au couteau du tueur.
(durée : 1 heure et 40 minutes - 6 hommes / 3 femmes)
La Cité du soleil : (Julia Petresco) Une société imprime elle-même sur ses uniformes rayés « La cité du soleil ». C’est l’histoire de la gaie inconscience de ces bâtisseurs d’une cité où il faut absolument être heureux ensemble – c’est un ordre ! -, d’une cité avec ses tours de garde et où il est interdit d'avoir des échelles pour sortir, car il faut à tout prix qu'on soit heureux à l'intérieur.
(durée : 35 minutes - 11 hommes / 1 femme)