étudiant en droit récemment arrivé dans la capitale, Dorante évoque d’entrée de jeu son passé de soldat, puis son passé de Parisien. D’autres mensonges s’ensuivront… Quoique Corneille n’ait sans doute pas, dès la création du Menteur au Théâtre du Marais en 1643, conçu l’idée d’une Suite, les deux comédies forment bien un diptyque puisque, jouée dans la même salle un an plus tard, inspirée elle aussi d’un auteur espagnol, la seconde met en scène le même protagoniste que la première. Et cependant, au mensonge du Menteur qui ne visait qu’à tromper, vient se substituer dans La Suite un mensonge vertueux. Corneille, sans doute, fait rire le spectateur, mais il lui offre aussi l’occasion d’une réflexion subtile sur la morale et la civilité.