Stephen Carter fait une entrée fracassante en littérature, entre Tom Wolfe (peinture au vitriol de la bourgeoisie noire américaine) et John Grisham ("legal thriller" qu'on ne lâche pas).
Vendu à plus de 500 000 exemplaires aux États-Unis, bientôt adapté par Hollywood, best-seller international publié dans dix-sept pays, "Échec et mat" est un phénomène éditorial... Le juge noir ultraconservateur Oliver Garland était un fin joueur d'échecs, comme son fils Talcott. La mort du juge et l'énigme qu'elle pose (crise cardiaque ou assassinat?...) vont contraindre Talcott à assembler pion par pion chaque élément de la vie et de la personnalité complexes de son père, de sa carrière, du scandale qui l'a ruiné... Servie par un suspense dosé au mot près, une dangereuse quête de la vérité qui entraîne le lecteur à travers un dédale de hautes ambitions politiques, de secrets de famille et de pratiques judiciaires corrompues. Mêlant, avec des accents de journal intime, la ténébreuse généalogie des Garland (emblématique de ces vieilles familles noires américaines qui se targuent d'avoir été affranchies avant les autres) à l'échec conjugal de Talcott (dont la femme, brillante avocate métisse, brigue un poste à la Cour suprême), Stephen Carter esquisse la première fresque sociale de l'"upper class" africaine-américaine. Rythmée par une intrigue au cordeau, cette saga, foisonnante par ses thèmes, intimiste par son écriture, est non seulement un thriller captivant mais, tout simplement, un grand roman.