Léo Malet (1909-1996) a toujours été passionné de mystères. Né à Montpellier d'un père employé de commerce et d'une mère couturière, il est élevé par son grand-père, tonnelier de son état, qui l'initie au socialisme de Jean Jaurès et à la littérature de Victor Hugo, de Maurice Leblanc et d'Alexandre Dumas. À huit ans, il écrit ses premiers romans; à seize, il vit à Paris de petits boulots et de chapardage et se produit comme chansonnier au cabaret de La Vache enragée. André Breton l'introduit auprès des surréalistes et l'encourage à publier ses poèmes (Ne pas voir plus loin que le bout de son sexe, 1936; L'Arbre comme cabane, 1937; ...Hurle à la vie, 1939). Déporté dans un camp de travail allemand, il revient à Paris huit mois plus tard et aborde le roman policier par des chemins buissonniers, servi par une plume acérée et des penchants libertaires. Il commence à publier des "polars" à l'américaine sous les pseudonymes de Frank Harding et Léo Latimes. C'est en 1943 qu'il signe sous son vrai nom 120, rue de la Gare, la première enquête de Nestor Burma, un "détective de choc" qui lui ressemble (signes particuliers: libre et aventurier) et qui lui survivra. Léo Malet est mort le 3 mars 1996, laissant une oeuvre placée sous le double sceau de l'humour et de la poésie.
Cette nouvelle édition en quatre volumes des romans de Léo Malet suit pas à pas la biographie fictive de Nestor Burma. Le lecteur découvrira en lui l'un des personnages les plus originaux de toute la littérature policière.