Mai 2009 : les cent cinquante ans de la naissance de Conan Doyle.
Une bonne nouvelle pour les amateurs de Conan Doyle : la réédition de ses œuvres méconnues et introuvables et pourtant passionnantes : six romans (Le Mystère de Cloomber, Raffles Haw, Girdlestone et Cie, Idylle de banlieue, Un duo, Les Lettres de Stark Munro), deux romans courts (L'Oncle Jérémie et les siens, Le Parasite) et dix-neuf nouvelles. La plupart de ces textes remontent aux débuts de l'auteur et ont tous été écartés des Œuvres complètes qu'il a composées en 1928, deux ans avant sa mort. Quelques-uns ont été rejetés parce qu'il en avait repris des éléments dans la saga de Sherlock Holmes : ainsi Le Mystère de Cloomber se retrouve dans Le Signe des quatre. D'autres ne répondaient plus à l'image d'auteur sérieux qu'il avait acquise : Le Parasite et ses fantômes, La Hachette d'argent ensorcelée, L'Or magique de Raffles Haw, et Les Lettres de Stark Munro, roman autobiographique (et hilarant) dans lequel Conan Doyle évoque ses débuts savoureux dans la carrière médicale. D'autres textes, qu'il n'avait jamais recueillis dans aucun volume, semblent ne pas lui avoir laissé de souvenir : ce sont ses premières œuvres imprimées, parues même sans signature : Le Mystère de la vallée de Sassassa, Le Récit de l'Américain, ou Le Manoir hanté de Goresthorpe... Quelques tableaux de plus à accrocher dans la galerie des grands ancêtres du roman policier, et qui prouvent que l'auteur n'est pas toujours le mieux placé pour juger de la qualité de son œuvre.