Je viens de relire Pot-Bouille avec admiration.
Oh ! parbleu, je reconnais bien les défauts de Zola ; mais, tout comme ceux de Balzac ou de tant d'autres, ils sont inséparables de ses qualités ; et la brutalité, la force de ses peintures est exclusive des délicatesses et des subtilités. C'est l'outrance même de Pot-Bouille qui me plaît, et la persévérance dans l'immonde. [...] Les personnages sont simplifiés à l'excès, mais ce ne sont pas des fantoches, et les pittoresques propos qu'ils tiennent sont d'une justesse de ton que l'on trouve bien rarement chez Balzac. Je tiens le discrédit actuel de Zola pour une monstrueuse injustice, qui ne fait pas grand honneur aux critiques littéraires d'aujourd'hui. Il n'est pas de romancier français plus personnel ni plus représentatif.
André Gide, Journal, 17 juillet 1935.
Ce troisième volume contient : Nana – Pot-Bouille – Au Bonheur des dames – La Joie de vivre.