Paru en 1911 pour la première fois, ce roman magistral sur la folie anticipe, avec génie, les mouvements antipsychiatriques. Sa réédition critique offre un regard neuf sur la trajectoire d'un psychiatre atypique qui, refusant d'enfermer ses patients dans des catégories médicales, les soigne par la sexualité et la musique.
Face à la crise de la psychiatrie actuelle, sa réédition a paru nécessaire à Jean Malaurie, directeur de collection, à l'ethnopsychiatre Tobie Nathan et à Anouck Cape.
Les libérés sont les Mémoires d'un aliéniste révolutionnaire. Conscient de la misère de la psychiatrie dans les années 1900 qui ose livrer les fous à une science sourde et aveugle, Ricciotto Canudo nous fait vivre, dans une écriture très moderne, le quotidien d'un hôpital antipsychiatrique. Dans ce phalanstère libertaire, où la sexualité et la musique participent aux pratiques thérapeutiques, s'engage une lutte de pouvoir entre un médecin aliéniste et son patient qui s'achèvera dramatiquement. Nous – les soi-disant bien portants – sommes esclaves de nos préjugés.
Paru en 1911 pour la première fois, ce roman magistral sur la folie témoigne de l'ambiguïté de notre rapport aux fous et annonce, avec des accents visionnaires, les mouvements antipsychiatriques des années 1960 dont Ricciotto Canudo est le précurseur ignoré. Face à la crise de la psychiatrie actuelle, la réédition des libérés a paru nécessaire à Jean Malaurie, ethno-historien et directeur de collection, à l'ethnopsychiatre Tobie Nathan et à Anouck Cape, spécialiste des représentations culturelles de la folie.