La "Comédie humaine" du XXe siècle.
Pleine après-guerre ou déjà nouvelle avant-guerre, la période que content ces six derniers volumes des Hommes de bonne volonté regorge de périls que Jerphanion, devenu l'un des hommes politiques importants de son pays, cerne mieux que quiconque. Que de hantises devant une paix précaire, la montée des " bandes " et des totalitarismes ! De nouveaux venus, les Nodiard et Douvrin, commencent à soumettre la France à des menées extrémistes fort inquiétantes... Temps des refuges aussi, des " oasis " qui attirent Jallez vers le " tapis magique ", temps des bilans plus ou moins amers que s'impose Jerphanion et atteint Haverkamp d'une sorte de vertige qui précipitera sa chute... Quinette meurt à Nice, emportant avec lui le secret de ses crimes. Tout comme Sampeyre, adressant, avant sa disparition, un message de paix et d'espoir à tous ses amis. Constats, menaces, échecs, disparitions n'empêchent pas Jules Romains de croire au bonheur, qu'il incarne dans le couple de Françoise et de Jallez, union de deux générations unies par l'amour, ou encore dans le dîner amical des ultimes chapitres du 7 octobre, tandis que l'Europe, décidément fascinée par ses démons, s'apprête à se déchirer... Ainsi se referme l'immense panorama de Jules Romains, rythmé et soutenu par la vision généreuse et, pourrait-on dire, religieuse d'un rassemblement aussi vaste que possible de tous les hommes de bonne volonté.