Quel plaisir j'ai éprouvé à la lecture du Prophète de Khalil Gibran ! Il fait vous dire que j'étais dans un petit studio perdu dans la campagne de Dordogne, et si mes yeux quittaient le texte de Gibran, ils se posaient alors au-delà des fenêtres, sur de petites prairies verdoyantes et pentues qu'arpentaient deux ou trois vaches paisibles et indolentes. Je passais alors d'une sérénité à l'autre. Comment ne pas être serein moi-même pour tenter de mettre en valeur les richesses d'un texte si profond et si simple à la fois ? Si généreux aussi, parce que accessible à tous (je me méfie des textes abscons qui ne s'adressent qu'à l'élite" !). Oui, Khalil Gibran aurait tout aussi bien pu surgir d'un bosquet du haut de la colline, et me faire un petit signe de la main que je n'en aurais pas été plus étonné que cela ! C'est vous dire l'état d'esprit dans lequel j'étais alors ! L'état d'amour plutôt... Le soir. je sais resté dans le studio pour y dormir et m'y réveiller le lendemain matin avec cette sublime pensée de Khalil Gibran : "Se réveiller à l'aube avec des ailes au coeur et des actions de grâce pour cette nouvelle journée d'amour..." " Pierre Richard